Résultats du Baromètre YouGov France / Le Huffington Post / I>télé de Décembre 2014

Lucie SchweizerBrandIndex Senior Client Service
décembre 04, 2014, 2:45 PM GMT+0

L’opinion plus clémente envers l’exécutif en Décembre

En décembre, alors que viennent de se dérouler les Congrès de deux grands partis d’opposition (UMP et FN), l’exécutif semble moins malmené par l’opinion, et parvient à regagner quelques points d’avis favorables.

François Hollande dénombre ce mois-ci 14% d’opinions positives (+2 points par rapport au mois dernier). Le Président redore son image auprès des sympathisants socialistes EE-LV, auxquels il doit ce léger regain de popularité : 38% d’entre eux le jugent favorablement en décembre (en hausse de 6 points par rapport à novembre) alors que 54% des membres de sa famille politique ont une opinion négative (c’est 9 points de moins que le mois précédent). On compte tout de même 80% des Français exprimant une opinion défavorable à l’encontre du chef de l’Etat, un chiffre qui, même s’il reste élevé, régresse de 3 points ce mois-ci.

Manuel Valls est lui aussi dans une phase ascendante: 25% d’opinions favorables, +3 points par rapport à novembre. Une progression qui résulte d’un regain de confiance à gauche de l’électorat: il gagne 7 points parmi les sympathisants socialistes EE-LV (52% d’opinions favorables en décembre) et 5 points à l’extrême gauche (17% d’opinions favorables, contre 12% le mois précédent). Malgré cette progression, le Premier Ministre reste affublé de 64% d’opinions négatives, un score qui, comme pour le Président, est en baisse en décembre (-6 points).

En termes de sujets de préoccupation des Français, le chômage et l’emploi sont invariablement à la première place (36%, +1 point depuis novembre), suivi par la protection sociale (13%, constant depuis novembre) et l’immigration (11% des Français la citent comme préoccupation première, en baisse d’un point depuis le mois dernier).

A l’UMP, la reconstruction est nécessaire

Alors que Nicolas Sarkozy vient de se voir réélire à la tête du principal parti d’opposition, la campagne pour la Présidence du parti a laissé des traces dans l’opinion, qui perçoit l’UMP comme une force politique de plus en plus divisée, et pas forcément plus à même que le gouvernement actuel à diriger le pays.

A la question « Selon vous, les partis politiques suivants sont-ils plutôt unis ou divisés ? », plus de 7 Français sur 10 (71%) estiment que l’UMP est divisée (+4 points), contre 61% pour le PS (-8 points), 39% pour le Front de Gauche (-5 points), et seulement 17% pour le FN (constant). Et lorsqu’on analyse ces résultats selon l’appartenance politique des répondants, on remarque qu’à droite, l’UMP ne fait guère figure de force unificatrice : si déjà la moitié des sympathisants UMP (50%) estiment leur parti divisé, c’est le cas de 76% des frontistes, et les centristes sont eux 90% à voir l’UMP comme désunie. Des chiffres auxquels devra prêter attention son nouveau président s’il envisage la création d’un parti qui rassemblerait plusieurs forces de droite.

Aussi, l’UMP n’est pas jugée comme une force politique garante de l’intérêt commun par les Français. Interrogés sur les mêmes critères que le gouvernement, pourtant en plein exercice du pouvoir et donc plus exposé aux critiques, le parti de Nicolas Sarkozy obtient pourtant un score moins bon sur l’item « [l’UMP / Le gouvernement] s’adresse à toute la population, et pas seulement à ses électeurs ». Presqu’un quart des Français (24%) des Français sont d’accord avec cette affirmation lorsqu’elle concerne l’UMP (-3 points par rapport au mois dernier), soit 4 points de moins que lorsqu’elle s’applique au gouvernement (28%, +2 points par rapport à novembre). Aussi, une proportion égale de Français (29%) estime que « [l’UMP / Le gouvernement] a de bonnes intentions, même si je ne suis pas toujours d’accord avec ses positions » : un score, s’il n’est pas très bon pour le gouvernement, l’est encore moins pour une force politique dont la réputation est censée bénéficier des écueils connus par le pouvoir en place.

Dès lors, Alain Juppé (qui n’était pas candidat à la Présidence de l’UMP) apparaît comme la personnalité politique la plus à même de renforcer la droite, et de réunir au-delà de sa famille politique. Avec 34% d’opinions positives (+3 points par rapport à novembre), et un score net (% d’opinions positives – % d’opinions négatives) de 15 points (+4 points par rapport au mois dernier), il est l’homme politique préféré des Français. Et lorsqu’on compare ses scores à ceux de Nicolas Sarkozy, le maire de Bordeaux apparaît beaucoup moins clivant, en drainant des opinions positives là où Nicolas Sarkozy en semble incapable : 61% des centristes ont un avis favorable d’Alain Juppé (contre 6% qui jugent positivement Nicolas Sarkozy), comme 34% des socialistes (qui sont seulement 3% à juger favorablement Nicolas Sarkozy).

La déchéance de la nationalité pour les Français d’origine étrangère : une sanction sous conditions

Lorsqu’on demande aux Français s’ils seraient en faveur ou non à la déchéance de la nationalité pour une personne Française d’origine étrangère, la majorité semble approuver s’ils perçoivent une menace à l’encontre de l’Etat.

En effet, 68% se disent favorables au retrait de la nationalité française si la personne commettait un acte de terrorisme, et 65% y sont favorables lorsqu’il y a cas de crime ou délit à l’encontre de la Nation. Les crimes et délits à l’encontre d’une personne arrivent en 3ème position des motifs de retrait de la nationalité les plus sollicités, avec 59% des Français se déclarant favorables à l’application d’une telle mesure dans le cas où une personne Française d’origine étrangère commettait un acte de ce genre.

Les résultats détaillés du Baromètre ici

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