Résultats du Baromètre YouGov France / Le Huffington Post / I>télé de Juin 2015

Lucie SchweizerBrandIndex Senior Client Service
juin 04, 2015, 9:06 AM GMT+0

Après 3 mois de baisse consécutive, la popularité du couple exécutif remonte légèrement

Alors que le Président et le Premier Ministre avaient connu de concert une dégradation de leur popularité depuis le mois de février, ils redressent la barre ce mois-ci, et inversent légèrement la tendance en progressant dans l’opinion pour la première fois depuis quatre mois.

François Hollande obtient en juin 20% d’opinions positives (+1 point par rapport au mois de mai). Cette légère augmentation de la popularité du Président trouve son origine au centre et à l’extrême droite de l’électorat : en effet, plus d’un quart des centristes approuvent l’action présidentielle en juin (26%, +8 points), tout comme près d’un frontiste sur dix (11%, +5 points). Une dynamique inverse à gauche, où l’on observe une montée de la défiance à l’égard du Président : 52% des sympathisants PS, EE-LV et 20% des partisans d’extrême gauche le jugent favorablement ce mois-ci (respectivement -4 points et -2 points).

Manuel Valls, qui comptait 25% d’opinions positives le mois dernier, voit sa cote de popularité augmenter significativement en juin : près d’un Français sur trois le juge favorablement (28%, +3 points). Contrairement au Président, c’est à gauche que le chef du gouvernement se refait une santé : 65% des sympathisants PS-EELV lui vouent une opinion positive (+4 points) ce mois-ci. Manuel Valls convainc également près de quatre centristes sur dix, un score en nette augmentation par rapport à mai (39%, +7 points). En revanche, les partisans de l’UMP, qui étaient 20% à approuver l’action du Premier Ministre le mois dernier, ne sont plus que 13% à le faire en juin (-7 points).

Au coeur des préoccupations des Français, le chômage et l’emploi arrivent toujours en tête (36%, +1 point). L’immigration se maintient à 13% (même score qu’en mai), alors que la protection sociale préoccupe légèrement moins les Français (13%, -1point).

Le gouvernement, ainsi que les nouveaux Républicains, améliorent leurs images dans l’opinion

L’équipe ministérielle, en ligne avec le couple exécutif, bénéficie elle aussi d’une légère hausse de popularité en juin : 19% des Français portent un jugement favorable à son action (+1 point).

Comme le Président, l’équipe gouvernementale ne parvient pas à améliorer son image à gauche de l’opinion : 53% (-2 point) des sympathisants socialistes-EELV approuvent son action. En revanche, c’est au centre qu’elle progresse, avec 26% des sympathisants centristes ayant une opinion favorable du gouvernement en juin, en hausse de 8 points par rapport à mai.

De fait, le gouvernement voit son évaluation s’améliorer sur les items politiques et sociétaux clefs : s’il perd un point sur ses « bonnes intentions » (31%), et deux points sur la clarté de sa ligne (27%), le gouvernement progresse sur l’ensemble des autres items. Près d’un tiers des Français considère qu’il est « prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (32%, +1 point), et qu’il « s'adresse à toute la population, pas seulement à ses électeurs » (29%, ne change pas). Et plus d’un Français sur cinq s’accordent sur le fait que l’équipe gouvernementale est « composée de personnes compétentes » (23%, +1 point), ou encore qu’il « va de l'avant, et propose des mesures modernes » (22%, +3 points).

Parallèlement, le parti des « Républicains » de Nicolas Sarkozy, dont le nouveau nom a été fraîchement adoubé par ses militants, performe mieux. Contrairement au mois précédent, il réalise des scores supérieurs à ceux du gouvernement sur la plupart des items. Ainsi, plus d’un tiers estiment que ce parti est« prêt à prendre des décisions impopulaires si elles sont bonnes pour le pays » (36%, +1 point), qu’il est « composé de personnes compétentes » (31%, même score qu’en mai), ou encore qu’il a de « bonnes intentions » (31%, -1 point).

Après le premier Congrès des Républicains et juste avant celui du Parti Socialiste, les Français ont une image médiocre des partis politiques français

Alors qu’une majorité de Français estime que les partis politiques sont « indispensables au fonctionnement de la démocratie en France » (53%) et qu’ils sont « utiles pour exprimer la diversité des opinions des citoyens » (53%), l’image de ces derniers reste mise à mal dans l’opinion.

Lorsque l’on demande aux Français de quel parti politique ils se sentent le plus proche, c’est l’ex-UMP qui arrive en tête, « Les Républicains » étant cité par 16% des Français. Le FN est second, cité par 14% des Français, suivi de très près par le Parti Socialiste (13%) et le Parti de Gauche (8%). Et si ces quatre formations politiques parviennent à rassembler la moitié des Français, leur image n’en est pas reluisante pour autant. En effet, environ six Français sur dix estiment ces partis politiques incapables de réformer la France en profondeur, ni en mesure de régler les problèmes des Français.

Parmi les quatre formations, ce sont Les Républicains qui apparaissent comme l’alternative la plus plausible au gouvernement en place : en effet, près d’un tiers de l’opinion considère que ce parti est à même de réformer en profondeur le pays (30%), et de résoudre les problèmes des Français (31%). Ils se situent donc quelques points devant le Front National sur ces items (le parti de Marine Le Pen recueillant respectivement 28% et 27%), et à une belle longueur du PS (respectivement 19% et 20%) et du Parti de Gauche (21% pour chacun des deux items évalués).

Mais même si Les Républicains semblent séduire l’opinion, les Français n’ont pas véritablement l’air de croire en la portée politique de leur changement d’appellation, qui a eu lieu la semaine dernière. En effet, quatre Français sur dix (40%) considèrent que le changement de nom de l’UMP vers celui des Républicains n’est qu’un « changement de façade », quand un tiers de l’opinion (33%) considère que ce changement de nom ne représente pas de véritable mutation. En tout, seuls 10% des Français font rimer changement de nom des Républicains avec une évolution profonde de la ligne politique de ce parti.

Note : l’enquête ayant été réalisée les 27 et 28 mai 2015, le nouveau nom du parti de droite « Les Républicains » n’avait pas encore été approuvé par les militants de l’ex-UMP. Le nom UMP a donc été utilisé pour dénommer le parti de droite dans cette étude, et sera à l’avenir remplacé par le nom « Les Républicains » dans ce baromètre.

Les résultats détaillés du Baromètre ici

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